2012
Cette pièce écrite d’un format de 120×220 cm a été présentée en octobre 2012 à l’Assaut de la Menuiserie à Saint-Étienne, exposition Si Dieu existe, il doit bien y avoir une interface de contrôle.
L’accélération du temps influe-t-elle notre vision chromatique ? Cette question, que bien des philosophes, historiens, ophtalmologues et autres scientifiques se posent à certaines occasions, a été prise à bras le corps par .CORP. L’étude qui a commencé voici quatre ans, en 2008, s’applique à décomposer la dimension temporelle en aplat chromatique. Des recherches en arithmétique ont permis de conclure que les données temporelles, telles les dates, les heures, et cetera, peuvent être aisément découpées en quatre nombres : 2, 0, 1, 2, pour la décomposition de l’année actuelle, par exemple, ou 12, 45, 13, 05, pour la durée idéale d’une sieste de midi quarante-cinq à treize heures cinq. Par bonheur, mais sûrement n’est-ce pas un hasard, les nuances imprimées sont composées de quatre couleurs dites « primaires » (ou plus exactement de trois couleurs primaires plus le noir). Ainsi (et l’on s’excuse du jargon technique dont une telle étude ne peut se priver), chaque couleur imprimée comporte un pourcentage de cyan, de magenta, de jaune et de noir. L’analogie entre temps et couleur peut donc s’appuyer sur de solides bases. Une méthodologie rigoureuse a conduit les auteurs de l’étude à porter un regard clinique sur les événements de la vie d’un cobaye, appelé ici Gauthier (le nom a été changé pour des raisons évidentes de sécurité), et a les reporter dans un tableau chromatique.
